Chostakovitch a affronté les vicissitudes du XXe siècle en se réfugiant dans la création musicale. Sa musique est tantôt populaire et pleine de « swing », tantôt sarcastique et désespérée. Fabrice Bihan a imaginé un programme « sucré salé » puisant dans le vaste catalogue du compositeur. Son orchestre, un simple trio, est volontairement réduit à sa plus simple expression : une corde (le violoncelle), un souffle (l’accordéon), un rythme (les percussions).
La Suite Jazz n° 1, sautillante et légère, semble évoquer l’insouciance des années 1920. À l’inverse, son Trio pour piano n° 2 est une œuvre bouleversante, écrite pendant la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle il exprime ses pensées les plus intimes. En allemand, les initiales du compositeur, DSCH, correspondent aux notes « ré, mi bémol, do, si ». Reprenant ce petit jeu musical que Chostakovitch a souvent exploité lui-même, Jean-Claude Gengembre compose une jolie et fantasque Fantaisie et rend un bel hommage au musicien russe.
En coréalisation avec la Ville de Loon-Plage