En 2015, Les fous à réAction donnaient à En attendant Godot une poignante humanité. Cette saison, avec la même équipe artistique (ou presque), ils mettent en scène la deuxième grande pièce de Beckett, écrite cinq années après Godot. Hamm le méchant, Clov l’ingénu et leurs parents, qui ont trouvé refuge dans une poubelle, vivent dans un monde désert et dévasté. Rien ne se passe vraiment, la fin est annoncée dès le début et les quatre personnages s'ennuient à mourir. Pourtant, ces pauvres rescapés de la vie continuent joyeusement à réinventer le jeu de l’humanité.
Puisant dans la force poétique des mots de Beckett, Vincent Dhelin et Olivier Menu s’intéressent à cette urgence qu'il y a de reconnaître l'autre pour qu'il ne disparaisse pas. « Nous garderons notre sourire pour refaire les blagues déjà faites et les gags déjà ratés, nous remplirons le temps de tous ces mots qui nous émeuvent, nous font rire ou pleurer. C'est la chance du théâtre de pouvoir toujours recommencer et de pouvoir toujours faire semblant d'exister. » Une fin… du monde, du jour, des temps ? Fin de partie est avant tout une invitation à se bouger, une ode à ne pas s’arrêter, un appel à résister et à jouer. Ça respire encore, ça respire toujours...
texte de Samuel Beckett (publié par Les Éditions de Minuit) | mise en scène Vincent Dhelin & Olivier Menu | avec Lyly Chartiez Mignauw, Didier Cousin, Cédric Duhem, Olivier Menu | scénographie Johanne Huysman | costumes Alexandra Charles | lumières Annie Leuridan | administration Chloé Lemaire