rencontre avec Mariette Navarro à l'issue de la représentation
du mercredi 11 décembre.
Un soir de 2028, une citoyenne lambda, qui ne sait plus à quel saint se vouer, a pris rendez-vous avec d’autres femmes pour partager son désarroi et des questions. La discussion est vite enlevée, conflictuelle, drôle aussi. Ces femmes professent leur liberté de conscience, leur « hérésie » propre contre les dogmes et les consensus en vigueur, quitte à être ostracisées. Ou jetées aux lions. Ou au bûcher… Et si cette improbable réunion était en fait un sabbat de sorcières ?
Les Hérétiques est une variation autour de la laïcité et la liberté de conscience, et plus largement autour de la façon dont on peut faire cohabiter ou non en démocratie nos croyances respectives (religions ou anticléricalismes) sans se laisser aussi dominer par nos petits inquisiteurs intérieurs.
François Rancillac dirige ses cinq interprètes avec la maestria qu’on lui connaît, et il met en scène avec intelligence ce très beau texte de Mariette Navarro. Sur le plateau, il y a un climat, une ambiance… Le décor dévasté d’une salle de classe, la juste mise en lumière des errements de cette femme et la présence engagée des comédiennes qui portent joyeusement ce débat philosophique, courageux et essentiel.