de Annick Sterkendries
Exposition visible du 18 mars au 6 mai 2017
Annick Sterkendries est une artiste qui s’inspire de lieux, d’événements et de faits de société pour réaliser des oeuvres protéiformes allant de l’installation, de la vidéo, du dessin à la photographie.
Pour ce travail photographique, accompagné d’une installation au sol de centaines de leurres d’oiseaux « nuisibles », elle est allée à la rencontre de migrants à Calais, Tanger, Lampedusa... «Durant plusieurs mois, je me suis déplacée sur des zones portuaires de transits migratoires (hommes et oiseaux) aux portes de l’Europe et à Calais. J’y ai photographié un personnage énigmatique à tête d’oiseau. La métaphore de l’oiseau plaisait aux réfugiés. L’idée
de voler au-dessus des frontières les faisait rêver. »
Xavier Canonne, directeur du Musée de la Photographie de Charleroi, commente : « Comment sortir du reportage, lui offrir d'autres voies que celle du document ? [...] Il ne s'agissait pas pour l'artiste d'ajouter aux photographies des "jungles" une photographie de plus. Proposant aux migrants de se coiffer du masque d'un oiseau, sans rien voiler des lieux et du décor, elle les a voulus complices et acteurs, et le moindre des paradoxes est que, ainsi rendus anonymes, ils apparaissent singuliers. »