On peut dire des chorégraphies de Hans van Manen et Sidi Larbi Cherkaoui qu’elles sont le reflet de deux générations fondamentalement différentes mais qui ont pourtant beaucoup en commun. Tous deux prennent comme point de départ le danseur, son énergie, sa présence, sans chercher une narration. L’émotion, le sens, sont issus du mouvement. Il n’y a pas d’histoire, mais le spectateur comprend ce qui se passe.
Hans van Manen a créé Solo sur une partita pour violon de Bach avec un trio de danseurs, pour la simple raison que le rythme est si effréné qu’un seul ne pourrait l’accomplir. En six minutes, les trois danseurs, à tour de rôle, stupéfient l’assemblée par leur virtuosité.
De même, dans Quatre pièces de Schumann, le chorégraphe donne un rôle central à l’un des solistes masculin qui est pour ainsi dire effacé par cinq duos de danseurs qui incarnent ses désirs et sa mélancolie.
Faun, par Sidi Larbi Cherkaoui, donne une nouvelle version du solo légendaire de Nijinski sur L'Après midi d’un faune de Claude Debussy. Faun rencontre son alter égo féminin.
Enfin, le programme de la soirée se conclut avec une création inédite de Cherkaoui sur la musique du compositeur estonien Arvö Part.
Solo chorégraphie Hans van Manen | musique Jean Sébastien Bach | répétiteur Mea Venema | costumes Keso Dekker | décors Keso Dekker | lumières Joop Caboort
Quatre pièces chorégraphie Hans van Manen | musique Robert Schumann | répétiteur Mea Venema | costumes Keso Dekker | décors Keso Dekker | lumières Bert Dalhuysen
Faun chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui | musique Claude Debussy, Nitin Sawhney | costumes Hussein Chalayan | décors Adam Carrée | lumières Adam Carrée | répétiteurs Jon Filip Fahlstrøm, James O’Hara, Daisy Philips, Nienke Reehorst
Pärt chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui | musique Arvo Pärt | création lumières Fabiana Piccioli