Rinaldo

Avec Rinaldo de Haendel, la co[opéra]tive offre à Claire Dancoisne et Bertrand Cuiller un fantastique terrain de jeux, ouvert à tous les yeux et toutes les oreilles.

Pour son troisième opus, après Les Noces de Figaro de Mozart et Gianni Schicchi de Puccini, la co[opéra]tive a choisi de produire un chef-d’œuvre de la période baroque : le fameux Rinaldo de Haendel. Amour, guerre et magie, le spectaculaire règne dans ce grand opéra « à machines ». Cette incroyable histoire de croisade offre en effet bon nombre de morceaux de bravoure : nuages chargés de monstres terrifiants, dragons crachant du feu, volcans en éruption, apparition et disparition de palais enchantés ou cataclysmes grandioses.

Qui d’autre que Claire Dancoisne, avec son monde extraordinaire de métal, de carton, de bois, pour raconter cette délirante féerie lyrique. La directrice du Théâtre La Licorne va pouvoir s’en donner à cœur joie en jouant des machines, des objets, des masques, des costumes, du très grand comme du très petit.

À ses côtés, ou plutôt dans la fosse d’orchestre, les vingt et un musiciens du jeune ensemble baroque Le Caravansérail, dirigé par le talentueux claveciniste Bertrand Cuiller. Ils s’emparent d’une partition emplie de virtuosité et d’éclat, qui réserve quelques-uns des plus beaux airs du compositeur, en particulier Cara sposa et Or la tromba de Rinaldo, interprétés par le jeune contre-ténor Paul-Antoine Bénos, et Lascia ch’io pianga, la déploration bouleversante d’Almirena, interprétée par la soprano Emmanuelle de Negri.